Ma première console de jeux

 

Je m'en souviens encore. Ce jour qui mit un terme d'envier les possesseurs de console de jeux, fait dans un sentiment en demi-teinte. Je m'explique. 

 

Lors de ma rentrée en CP à l'école primaire, j'avais 7 ans en 1990, au moment de récréation les premières discutions autour des jeux vidéos sont arrivées dans ma vie. Dès lors, je voyais mes copains s'échanger des cartouches de jeu NES et je profitais de jeter un coup d’œil sur les screenshots de la boite carton. Je me souviens avoir eu entre les mains le premier Tortues Ninja, Bayou Billy, Castlevania et Super Mario 2. J'en avais l'eau à la bouche, il me fallait cette console de jeux bien plus intéressante que mes jeux électroniques à cristaux liquides de chez Tiger. J'ai vraiment tanné mes parents pour espérer l'avoir à Noël. Malheureusement, elle fut absente sous le sapin mais je ne perdis pas espoir pour autant.

 

Les jeux qui m'ont fait baver !

 

La fin d'année scolaire arrive, la chaleur de l'été et les grandes vacances se font sentir, je me souviens que mes parents m'ont sorti une phrase sortie de nul part : "c'est bon, on va prendre une console de jeux". A ce moment, j'ai eu un pic d'excitation, un rêve va se réaliser, je vais enfin avoir la NES et Super Mario 2 pour les vacances !

 

Puis c'est un matin en allant au centre aéré que mes parents m'annoncent qu'ils iront acheter la console et qu'elle sera là ce soir. J'étais très excité et impatient que la journée se termine, j'ai passé tout mon temps à annoncer la nouvelle à mes copains et à parler de la NES et Super Mario 2. La fin d'après midi est arrivée, mes parents viennent me chercher et me confirment que la machine tant désirée est à la maison.

 

Super Mario 2, le jeu qui me faisait rêver !

 

Face à la porte d'entrée, j'étais dans les starting-blocks, je cours illico dans la salle à manger, je vois une console, le carton d'emballage et...Mais Mais !!! Qu'est-ce que c'est que ça ?! C'est pas une NES ! LA déception ! Pas de Mario. Ah non...beurk ! Je ne connais pas ça, SEGA MegaDrive. Personne ne l'a à l'école, je ne pourrai pas échanger de jeux, j'en voulais à mon père. Je me rappelle très bien de sa réponse : "Non, la NES n'est pas bien, elle est dépassée. J'ai pris la MegaDrive car c'est la plus puissante et les graphismes sont plus beaux". Je reste très déçu car la puissance ne me parle pas, j'ignore ce que cela signifie et je n'aurai pas de Mario.

Finalement, la MegaDrive avec Altered Beast sera ma 1ère console

 

C'est avec beaucoup de difficulté que je calme ma frustration. Il aura fallu allumer la console pour que tout bascule et que je me laisse happer par les talents de la firme SEGA et son jeu en bundle : Altered Beast. C'est loin d'être un hit mais du haut de mes 7 ans, ce titre est la vitrine technologique du monde 16 Bits. Plus de couleurs, personnages plus grands, animations plus fluides et digits vocaux avec les fameux "rise from your grave", "welcome to your doom" et "power up".

 

Même s'il accumule les lacunes, Altered Beast est mon jeu de cœur

 

C'est avec cette machine SEGA de quatrième génération que tout a commencé, que j'ai plongé dans le monde des jeux vidéo en passant par Castle of Illusion, QuackShot, Streets of Rage, Mercs, Sunset Riders, Tiny Toons, World of Illusion et bien sûr Sonic. La marque aura pour moi quelque chose de spécial que Nintendo ne pourra égaler avec sa NES et SNES. Cette MegaDrive m'aura fait vivre beaucoup d'excellents moments et comme quoi, au final le choix de mon père n'aura pas été mauvais. Elle restera 3 ans à la maison, avant d'être revendue pour ma deuxième console de salon à l'été 1993.

 

Les jeux licence Disney, Sonic et Streets of rage ont littéralement balayé Nintendo de ma tête